Le lendemain matin, de la visite d’Elephants Rocks et de Green pool, notre route nous a amenée vers les arbres géants du Gloucester National Park.

La particularité de ces arbres, c’est qu’ils ont été aménagés pour grimper à leurs sommets. Elles étaient là, pour voir les débuts d’incendies au loin. 

Le contexte des arbes de Gloucester

Le karri (Eucalyptus diversicolor) est une espèce d'Eucalyptus (famille des Myrtaceae) poussant dans les régions les plus humides du sud de l'Australie occidentale. L'arbre peut atteindre 90 mètres de haut et c'est l'un des plus grands eucalyptus

—Wikipédia

Aujourd’hui pour grimper à la cime des arbres, des piques en métal ont été plantés dans les eucalyptus. Avant cette date, les sentinelles montaient à l’aide de corde, en se hissant le long du tronc d’arbre.

L’aménagement a été fait en 1946. Des piques métalliques, mis le long du tronc d’arbre forment une échelle, qui permettent de monter jusqu’en haut. Entre chaque barreau, le vide. Il n’y avait pas de filet pour nous rattraper en cas de chute. Au tant dire, que pour ceux qui ont le vertige, la montée est vraiment difficile, à vrai dire même pour ceux qui n’ont pas le vertige.

Une fois en haut, on atteint plus de soixante mètres de haut.

J’avais lu un témoignage d’un ancien gardien des forêts. Il disait que ses proches et ses amis lui disaient, qu’il était fou de monter si haut, c’était si dangereux. Mais pour lui, il ne faisait que son travail.

Notre monté sur les arbres de Gloucester

Remplis de courage, nous avions réussi à nous hisser jusqu’au sommet des arbres. Pas après pas, échelon après échelon, nous atteignîmes la cime des arbres. Par malchance, nous avons perdu les vidéos de notre ascension, vous ne pourrez donc pas voir notre exploit.

Bon à vrai dire, souffrant tout deux de vertiges, nous avons arrêtâmes la montée, après quelques mètres au-dessus du sol. 

La position qu’on est obligée de prendre, penché, de diagonale et face au vide. Même poser le pied sur l’échelon, on ne sentait pas dans un équilibre parfait. Les barres étant métalliques, on se sentait légèrement glisser. La peur du vide se fait vite sentir. Je suppose même que les personnes, qui ne sont pas sujets aux vertiges, ne se sentent pas au mieux de leur forme.

En y repensant, y monter aurait pu être faisable, mais descendre est impossible. 

J’ai écrit ces lignes un peu moins de deux ans après notre visite du site, et j’ai encore des frissons dans le dos, rien qu’en y imaginant ces arbres titanesques.

Autour des arbres, il a y a une petite rando dans le Gloucester National Park fort sympathique. Claire a pu y voir un miro à poitrine blanche et des perruches à oreilles jaunes, présents uniquement dans la péninsule du sud-ouest du Western Australia. On ne le savait pas encore, mais c’était notre dernière forêt avant un bon bout de temps. (Par chance, Gloucester était sur notre chemin. Dans cas contraire, faire un détour pour les voir n’en valait pas la peine.)

Hamelin bay

Non loin de là, se trouvait une baie reconnue pour protéger les raies, c’est un sanctuaire.

Nous voulions revoir des raies, on en avait vu une énorme en Tasmanie, mais plus depuis.

Le temps grisâtre et froid, ne nous a pas aidé. Nous n’en avons pas vu… C’était pas grave, on espérait en voir plus tard. Et ne nous pas donné envie d’aller s’y baigner et à quand même profiter de la plage pour pique niquer.  

Hamelin bay est à l’extrême sud-ouest de l’Australie. On ne pouvait pas aller plus au sud et plus à l’ouest. Maintenant le grand nord australien nous attendait. Finis, les nuits proches de zéro. Enfin on en a tellement rêvé, il nous faudra attendre vraiment longtemps.

Dans le prochain article, nous verrons la très grande jetée de Busselton et Gnomesville.