Nous avions trois jours de libre entre deux jours de travail en ferme. Nous avions donc profité pour visiter la région Hobart qui se trouve au sud de la Tasmanie. Nous savions que nous n’aurions pas le temps de visiter cette partie de l’île en 3 jours et qu’il faudrait revenir plus tard. Nous avions donc décidé de faire la péninsule de Tasmanie sur 2 jours.

La péninsule de Tasmanie se situe tout au sud-ouest de la Tasmanie. C’est un des lieux incontournables de l’île.

Eagle hawk neck

Le goulet d’Eagle hawk, sépare la péninsule du reste de la Tasmanie.

Les necks sont toujours impressionnants, car d’un côté, on voit la mer puis une plage, ensuite une forêt, puis une autre plage, puis de nouveau la mer.

Nous avions d’abord fait un premier stop, sur un point de vue. Le paysage était sympathique, dommage que le soleil n’était pas au rendez-vous.

Celui-ci, nous avait fait suivre un petit chemin qui suit le bord de mer, et qui se trouve juste avant le goulot.

Le chemin a fini par déboucher sur une grande dalle qui était mouillée par l’eau : Tessellated Pavement. Au début, je n’avais rien trouvé d’impressionnant à ce lieu. J’avais juste l’impression d’être dans un ancien port romain (chose impossible en Australie).

D’après un panneau, la dalle a été façonnée par la mer depuis 230 millions d’années. Cette donnée rend ce lieu tellement incroyable d’autant plus que le quadrillage semblait parfait et façonné par l’homme.

La journée promettait d’être grisâtre et humide. Je n’aime vraiment pas visiter avec de la grisaille.

Blowhole



Le prochain petit stop nous mena vers une falaise, qui a été tellement taillée par la mer, qu’un trou s’est formé en dessous.

À la manière d’une grotte. On peut marcher au-dessus tout en sachant qu’en dessous de nos pieds, il y avait un vide, puis la mer.

Celui-là est plutôt petit par rapport aux autres, que nous verrons pendant nos différents arrêts.

Tasman arch et Devil’s kitchen

Troisième stop de la journée, un petit chemin de randonnée aménagé le long de la falaise, nous a permis de visiter la cuisine du diable et l’arche tasmanienne.

Les autres étaient plus haut. C’était vraiment impressionnant de voir à travers elle.

Sur certains point de vue, on voyait les vagues qui s’écrasaient dans la grotte formée qui s’est formé avec le temps.

A la recherche d’une chute d’eau : Waterfall bay

Au fil de nos déambulations, nous avions vu, une pancarte qui indiquait une cascade à 1,7 km de marche et qui faisait partie des 60 plus belles randonnées de Tasmanie. Il est encore tôt, c’est donc partie pour 1 h de marche !

Le chemin ne présentait aucune difficulté, car il était plat. Il suivait lui aussi la falaise.

Certains étaient fabuleux d’autres beaucoup moins.

Arrivée à la fin du chemin, aucune chute d’eau en vue. On s’est retrouvé en face d’un énorme enfoncement, où la mer à prise place.

La vue était jolie mais pas fameuse. C’est en partant, que je vis la pancarte. Elle indiquait la façon de voir la cascade et pourquoi, on ne l’a pas vu.

La chute n’est alimentée qu’en eau que lorsqu’il y a une grosse pluie. Le reste du temps, elle est sèche.

Grâce à la photo de l’affiche, on arrivait sans difficulté à voir où se trouve la chute. En effet, c’est le seul endroit de la paroi qui était noirci.

De là où l’on se trouvait, on a eu du mal à se rendre compte que la chute mesure 100 mètres.

Le cap Hauy

Pour l’après-midi, nous avions vu que l’on pouvait faire une petite randonnée de quatre heures soit 4,4 km. Elle aussi fait partie des 60 plus belles randonnées de Tasmanie.

Celle qui mène au cap Hauy, l’un des trois principaux caps de la péninsule.

Après cinq minutes de marche me voilà, de retour à la voiture, car j’avais oublié mon chapeau et mes lunettes de soleil.

La première heure de la randonnée était totalement ennuyeuse. Le chemin traverse une forêt. Elle n’avait rien de différente avec les autres que l’on a déjà visitée au paravent. On montait de façon monotone via des marches en pierres.

Le genou de Claire ne l’a pas gêné, seulement en descente. On avance de ce fait, à un rythme régulier.

Nous avions aussi découvert la vérité sur le chocolat. On nous fait croire depuis des années que le chocolat vient d’une transformation du cacao. Et bien, c’est faux. Il pousse dans les arbres. Alors avis aux amateurs ;)
Outre la blague, ne connaissant pas, le fruit, il n’est pas recommandé d’en manger.

Après l’heure de déambulation, la végétation se fait plus éparses, ce qui nous permet de voir le cap Hauy.

Là aussi, le spectacle promet d’être éblouissant. Le cap se trouve 200 mètres de là.

Avant d’y arriver on va devoir passer deux buttes qui semblait être difficile. On voyait en contre-bas le chemin qu’on aurait à emprunter.

Les deux descentes et montés, furent vertigineuses. On monte et on descend vite. Le paysage devient magnifique.

J’ai eu rapidement le souffle court. Et j’avais beaucoup transpiré.

Un nuage menaçant était au-dessus de nous. Il ne fallait peut-être pas trop traîner.

Arrivé à destination, on a pu apprécier de nouveau la vue incroyable. Là aussi, notre vertige a été mis rude épreuve. Claire a eu la chance d’apercevoir des albatros au large. Il planait en rasant la mer. Elle a vraiment apprécié le spectacle. 

On a dû se remotiver pour reprendre le chemin de retour. Définitivement, cette randonnée n’était pas agréable.

Le retour, fut ponctué de crachin, qui rendait tout encore plus déplaisant. Pour rendre le retour plus distrayant Claire en a profité pour faire des photos de lézard. On n’en a pas parlé dans les précédents articles, mais ils sont omniprésents sur les chemins de Tasmanie. Il fallait faire attention où l’on met les pieds. 

Claire ayant trouvé une astuce pour avancer vite dans les marches du chemin sans solliciter son genou meurtri, nous avions mis moins de temps au retour. L’astuce : des petits pas en descendant les marches afin d’éviter d’avoir à plier le genou.

À l’arrivée, nous avions vu un pêcheur français. Nous avions pu profiter de quelques conseils pour utiliser notre canne à pêche récemment acquise. Nous avons vu une très belle raie à quelques mètres dans l’eau. 

Après ce moment d’échange autour de la pêche, et se faisant tard, nous sommes rentré par un chemin de terre.

Je savais depuis peu, que plus on roulait vite sur ces routes non revêtue, moins on ressentait les secousses. Fort de ce savoir, j’ai pu rouler à 40 km/h sur le chemin. 

Le plaisir que l’on peut ressentir lorsque l’on roule à cette vitesse est incroyablement grisant.

Après, les quelques kilomètres de folie, rouler sur une route goudronnée est vraiment ennuyeux.

Bilan sur le cap Hauy

Nous sommes un peu mitigé par rapport à cette randonnée. Le point de vue finale et vraiment magnifique, mais nous n’avons pas aimé la marche pour y accéder. En effet, nous avons marché 1 H dans une forêt avec aucune visibilité et le chemin était éprouvant pour Claire. Celui-ci monte et descend en permanence par des marches aménagées. Cela n’a pas été évident avec son genou. 

De plus, nous avons été déçus de n’avoir aucun point de vue sur les îlots aux large de Cap Hauy que l’on avait vu au loin dans la matinée. Nous apprîmes par la suite qu’il aurait fallu faire la randonnée de Bivouac bay pour cela. 

Dans le prochain article nous vous parlerons du cap Raoul.