Après le site d’art aborigène, nous reprîmes la route, vers la fin de la Gibb. Nous savions que cette journée allait être composée principalement de la piste, car cette zone comporte peu de points d’intérêt comme les nombreuses gorges du début de la Gibb River Road. Certains cailloux avaient l’air d’avoir envie de faire du mal à nos pneus. Ils étaient de formes triangulaires et en direction du ciel. Il fallait donc rester en état d’alerte pour ne pas rouler sur l’un d’eux. Pour nous permettre de faire des pauses, car comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessous, rouler sur de la gravel road ce n’est pas toujours agréable, Claire, nous a déniché quelques arrêts sur wikicamp, dont la cascade de bindoola.

Dawn Creek

Nous savions que nous allions traverser plusieurs rivières lors de cette journée. La saison sèche étant bien commencée, il y avait, de ce fait, de fortes chances qu’elles soient toutes à sec. En effet, nous ne vîmes pas d’eau sur la piste à mon grand désespoir. Il restait tout de même des petites étendues d’eau sur les côtés à quelques endroits. Nous fîmes une pause à l’une d’elles. Claire fut ravie de pouvoir apercevoir un Jabiru, car il est l’oiseau emblématique du Nord de l’Australie. Il s’agit d’un grand échassier de la même famille que les cigognes. La photo prise au portable à travers les jumelles ne lui rend pas honneur, mais vous aurez l’occasion de le voir dans un des articles sur Kakadu.

La cascade de Bindoola

Après plusieurs heures de route, nous fîmes un second arrêt à la cascade de Bindoola. Nous savions qu’il y avait de fortes chances pour qu’elle soit à sec. Mais à défaut de voir une belle chute d’eau, nous avions envie de nous dégourdir les jambes.

Le chemin entre, le parking et la chute était court et désolé, car un incendie maîtrisé avait eu lieu, quelque temps avant notre venue. Nous pûmes voir la suie des arbres brûlés.

La cascade de bindoola était sèche. Nous arrivâmes par le haut. La place faisait comme une cuvette. Au fond, nous vîmes de l’eau qui stagnait. 

Nous étions seuls sur les lieux. La place était totalement vide. C’est un sentiment, très étrange d’être seul dans un lieu inconnu, mais totalement addictif.

Nous voulûmes descendre pour s’y baigner, mais le chemin étant très abrupt, nous ne pûmes y aller. Ensuite, nous essayâmes aussi faire le tour, mais là, très vite, nous fûmes très vite limités, car le chemin devint très escarpé.

Nous pûmes marcher dans le lit de la rivière qui alimente la cascade en période humide. Après quelques minutes, nous revîmes à la voiture.

Cockburn Ranges Lookout

Après la cascade de bindoola, le troisième arrêt fut ce magnifique point de vue. La vue sur les falaises orange de la formation rocheuse : Cockburn Range était impressionnante. Nous sommes, donc restés un petit moment à admirer le paysage ainsi que pour profiter de la connexion internet.

En effet, il s’agit du seul spot sur la Gibb River Road où il y a du réseau. C’était pour nous l’occasion de donner des nouvelles à notre famille qui n’en avait plus depuis une semaine et aussi pour Claire de faire quelque recherche à propos de son appareil photo.

Les informations qu’elle a pu trouver sur internet, confirmaient sa crainte que ce soit bien le lecteur intégré qui soit hors service. Le nord de l’Australie étant peut habité, elle trouva seulement l’adresse d’un petit magasin de photo à Kunumurra, l’une de nos prochaines destination. 

Pentecost River Crossing - après la cascade de bindoola

Nous finîmes la journée par la traversée de la rivière la plus connue de la Gibb River Road : La Pentecost river. Contrairement aux autres rivières, il y a toujours un peu d’eau qui coule dans celle-ci. Etant proche de la mer, son niveau varie en fonction des marées. Elle est également connue pour abriter des crocodiles.

La traversé se fit sans encombre, il y avait peu d’eau lors de notre passage. Ce faisant tard, nous décidâmes de nous arrêter sur le freecamp proche de la rivière. Nous profitâmes d’un magnifique coucher de soleil. Les couleurs se reflétant dans la rivière, c’était magnifique. Nous vîmes des yeux de crocodiles briller au loin dans la rivière.

Une famille d’australiens campant juste à côté, nous découpâmes un arbre mort à la tronçonneuse. Apparemment, en Australie, c’est un classique de partir camper avec la tronçonneuse. Nous profitâmes également pour tenter de pécher un peu. Un seul poisson mordit à l’hameçon, ce fut un poisson-chat, poisson non-comestible, voire même urticant. Nous lui rendîmes ça liberté et laissons tomber la pêche pour ce soir-la.

Dormir a côté d'un crocodile

Pour cette nuit, Mayeul installa sa tente à quelques mètres de l’eau. Nous avions vu les yeux de crocodiles aux loin, mais nous prîmes par forcément en compte qu’il pouvait s’agir de crocodile d’eau de mer. Quelques jours après notre passage sur ce freecamp, Claire vit passer une photo d’un énorme crocodile pris sur la berge non loin de là ou nous avions dormi. 

De retour en France, en lisant Instinct de Sarah Marquis, Claire appris que les crocodiles pouvaient marcher une trentaine de mètre à l’intérieur des terres, se saisir d’une tente avec son dormeur puis de le traîner à l’eau.

Nous avons eu de la chance ce soir-la, mais l’aventure aurait pu mal se terminer pour nous. Si vous êtes amenés à aller camper près d’une rivière dans le nord de l’Australie faites bien attention à vous si vous êtes dans une zone à crocodile.

Dans le prochain article, nous irons découvrir El Questro dernière étape sur la Gibb River Road.