A 600 kilomètres, à l’est d’Exmouth, en plein désert, se trouve le parc national de Karijini.
En France, quand on part en vacances, on va dans les Alpes. Les Australiens viennent entre autres à Karijini, car la beauté de ce lieu rivalise avec la Tasmanie. Le parc de Karijini est connu pour ses gorges extraordinaires ainsi que ses montagnes.
Des préparatifs pour visiter Karijini
Comme dans la plupart des parcs de l’Australie occidentale, l’entrée est payante, mais vous pouvez payer l’entrée directement à l’entrée ou faire comme nous, prendre la vignette qui donne accès à tous les parcs de l’état pour une durée d’un an.
La plupart des parcs nationaux du Nord de l’Australie, il est situé au milieu du bush, de ce fait il n’y a pas de pompes à essence ni de magasins de nourriture à proximité. Il vaut mieux, de ce fait avoir de quoi être autonome pendant quatre jours. De plus, il y a seulement un seul point d’eau et elle n’est pas potable. Pour la consommer, il vous faudra donc, la faire bouillir ou la filtrer. Les températures pouvant atteindre les cinquante degrés en été, il faut donc être prévoyant et faire attention. Penser à partir avec une bonne quantité d’eau et adapté vos randonnées en fonction de la météo et la chaleur.
Une fois, n’est pas coutume, nous arrivâmes tardivement sur les lieux. Nous passâmes la journée sur la route entre Exmouth et Karijini et à Tom Price. Ce village est le meilleur moment pour faire le plein d’eau et d’essence.
Le premier camping sur lequel nous dormîmes était vraiment grand et envahi par les mouches. Le lieu était impressionnant : des grands eucalyptus blancs, des termitières, la fameuse terre rouge et comme toujours un magnifique ciel étoilé.
Pour notre première journée à Karijini, nous planifiâmes de voir les deux premières gorges : Hamersley Gorge située à 2 km seulement de notre camping puis Knox Gorge plus au sud dans l’après-midi.
Hamersley gorge
Hamersley gorge est à l’écart des autres sites de Karijini. Situé au Nord-Ouest, il faut donc emprunter une route non goudronnée sur une cinquantaine de kilomètres pour l’atteindre.
Ayant dormi à côté, nous arrivâmes sur le site, tôt le matin. Il faisait encore frais.
La randonnée pour atteindre le fond de la gorge n’est pas très longue. L’aller-retour fait environ 1 km. Un petit chemin descend dans le cœur de la gorge. Il est un peu abrupt, mais pas très long. On atteint très rapidement le fond de la gorge par des marches taillées à même la roche.
L’endroit est magnifique. Une rivière coule paisiblement. Sur l’aval de la rivière, une vue magnifique s’offrit à nous.
Ensuite, nous allâmes vers l’amont de la rivière. Le chemin suit le cours de l’eau. Les pierres sur lesquelles nous progressâmes étaient un peu glissantes.
Le chemin déboucha sur une cascade. La chute d’eau resta difficilement accessible. Après un peu d’escalade sur d’autres roches glissantes, nous arrivâmes à son pied.
Le bassin n’était pas bien grand, mais profond. De ce fait, nous ne vîmes pas le fond.
L’eau était vraiment froide, nous sortîmes rapidement de l’eau. Mi-pataugeant, mi-nageant, je revenais à l’entrée de la gorge, par la rivière.
Mouillés, nous retournâmes rapidement à la voiture pour nous changer. 80 km séparent Hamersley Gorge de Knox Gorge, nous prîmes donc rapidement la route vers cette deuxième gorge.
Knox gorge à karijini
La gorge de knox, permet de faire une petite randonnée de 2,4 km à pied au fond de celle-ci.
Ce jour-là, le mercure atteignit les 27°c. Le soleil était fait de plomb.
Le chemin de randonnée de départ descendait de façon abrupte dans la gorge, comme la précédente. Le sol était friable et glissant. La rivière qui coulait en bas était d’un bleu magnifique. Je manque d’adjectif pour en décrire sa couleur.
Nous suivîmes la rivière dans le sens du courant. Notre route passa constamment en travers de la rivière. Il fallut se frayer un passage à sec via des pierres un peu plus surélevées.
A mi-parcours, un passage fut vraiment délicat. En effet, pour avancer, on a dû s’accrocher à la paroi avec nos mains. Nous eûmes à peine de quoi poser le pied. La hauteur n’avait rien d’effrayant, ni sa profondeur, nous fumes juste inquiets pour la sécurité des équipements électroniques. L’eau de la rivière était assez profonde pour cela.
La randonnée finit par un cul-de-sac. Impossible d’aller plus loin. La gorge devient étroite et il faudrait franchir une grosse chute d’eau, et de toute façon, l’accès était interdit, indiqué par un panneau. La vue, elle, reste magnifique.
Le dernier point de vue de la journée
Avant de retourner à la voiture, nous sommes allés au point de vue donnant sur l’intersection des trois gorges : Knox Gorge, Wittenoom Gorge et Weano Gorge (que vous découvrirez dans un prochain article).
Sur le chemin vers le freecamp pour la nuit, nous avons fait un stop au point de vue sur Joffre falls. Nous y étions trop tard dans la saison sèche, la cascade était déjà à sec. Dommage, car le lieu est magnifique et doit l’être davantage avec de l’eau ! Il y a une randonnée qui permet d’y descendre.
Notre première journée, fut vraiment plaisante. Le temps et la température aidant bien.
Nous trouvâmes un petit camping à l’entrée du parc. Celui-ci était certes, petit, mais vraiment sale. Une forte pluie s’était invitée dans la partie. Nous pûmes quand même passer la soirée autour d’un feu.
Dans le prochain article, nous parlerons de notre ascension sur le mont Bruce.