Ils sont le premier couple, avec qui on s’est liés d’amitié en Australie.

On s’est rencontrés sur le camping, sur lequel nous avions dormi avant de grimper sur Cradle Mountain.

Par un heureux hasard, eux aussi, avait planifié de faire la même randonnée, le lendemain. Nous avions décidé de la faire ensemble.

Ils viennent de Toulouse. Vincent est développeur, et Dominique teste le bon fonctionnement des applications informatiques.

Lors de notre rencontre, ils étaient sur la fin de leur visa. Ils ont fini par faire plus de 17 000 km en 6 semaines.

Ils ont bien voulu répondre à quelques questions, pour que vous puissiez mieux les connaître.

Qu’est qui vous a motivés à tout quitter pour partir 1 an en Australie ?

D : Je n’avais jamais eu une folle envie de partir dans ce pays à la base. Beaucoup de personnes autour de moi y avaient déjà été et elles avaient l’air très satisfaites par leur expérience. Je me suis dit qu’avant d’atteindre l’âge limite pour l’obtention du visa vacances travail (avant 31 ans) j’allais faire une demande pour ce pays où il était facile de trouver du travail – qui plus est, bien payé – et de voir des paysages à couper le souffle. De plus, j’ai un oncle qui y habite et c’était l’occasion de lui rendre visite.

V: Aussi, c’était une occasion de rompre avec la monotonie de notre quotidien à Toulouse.

Est-ce que vous avez aimé votre année dans ce pays?

D : Globalement oui, tout n’est pas aussi facile ni aussi instagram dreamable mais l’expérience a été positive.

V : Oui c’était sympa, très joli pays, beaucoup de spot sympas (Vous les reconnaitrez à leur petit pictogramme ‘no camping’). A noter également que ces contrées sont peuplées d’animaux plus pétés les uns que les autres. Petit bémol cependant il y a encore plus d’anglais en Australie que dans le sud de la France.

Qu’est que vous avez le plus aimé et le moins aimé ?

: Les paysages sont magnifiques, les randonnées belles ! Les plages sont tellement belles et propres et les australiens conscients de l’intérêt de la préservation de ces lieux.

La difficulté de trouver un travail et de devoir posséder une voiture a été le mauvais côté de l’expérience. Je n’aime pas conduire et il faut en faire des kilomètres pour arpenter le pays… Quant au travail, nous avons voulu travailler ensemble si possible et bien sûr être rémunérés correctement.

V : Point négatif, ce n’est pas une destination très originale, et ce sont des milliers de jeunes back-packer qui débarquent chaque année pour vivre le rêve Australien. Les locaux oscillent donc entre la volonté d’exploiter ou d’expulser ces envahisseurs. Mais comme ce sont des gens civilisés, ils optent pour un compromis qui consiste à leur refiler les jobs qu’ils ne veulent pas faire tout en les regardant de travers. Point positif : On a maintenant de l’empathie pour les immigrés magrébins vivant en France.

Quel emplois avez-vous fait en Australie ?

D : On compte les helpx ? Nous avons trouvé un helpx proche de Bendigo où nous avons aidé à faire du jardinage et travaillé dans le verger du couple qui nous accueillait. On y a appris beaucoup de choses liées au port des outils mais aussi aux systèmes d’irrigation et aux plantes.

Nous avons été des nettoyeurs après chantier. Le but était de rendre les habitations à peu près propres après leur construction de sorte à ce que les promoteurs puissent faire visiter les lieux.

Puis nous avons été dans une famille pour garder des enfants en bas âge pour moi et Vincent a travaillé dans une scierie appartenant à cette famille.

J’ai occupé un poste de caissière-serveuse dans un café de zone industrielle pendant trois jours. Là-bas on y servait des fritures et des sandwichs et bien sûr des cafés !

Nous avons ensuite trouvé un travail en ferme où à la base nous devions nettoyer autour de deux maisons (enlever les feuilles, etc). On s’est aussi occupés des agneaux et des brebis de cette ferme.

Nous avons été de nouveau dans un helpx pour aider à nettoyer un jardin d’une résidence secondaire. On a même creusé des toilettes « écologiques » d’une profondeur de 1 mètre !

On en parle de notre expérience en ferme de fraises qui aura duré 3 heures ? Le dos et la rémunération ne valaient pas l’effort.

Autre helpx, autre travail dans une ferme de fleurs où nous avons déterré des bulbes, arraché des mauvaises herbes, arraché des pétales de roses, coupé des fleurs et fait des bouquets… poétique !

Nous avons eu la chance d’expérimenter un des boulots bien recherché des backpackers : la cueillette de cerises 🙂 Et qu’est-ce qu’elles étaient bonnes…

Notre dernier job et celui qui nous a permis de partir en road trip a été le ménage dans des maisons de vacances. J’hésite à mettre cette expérience sur mon CV…

V : Tout pareil.

Pourquoi avez-vous fait 16 000kms en 6 semaines ? Z’êtes fou

On avait un temps limité à cause de la fin de notre visa. Comme on voulait visiter quand même le pays, on a décidé de faire la côte ouest et on était dans les temps !

Des conseils pour tromper l’ennui sur les longues routes Australiennes ?

V & D : Les histoires extraordinaires de Pierre Bellemarre !

Si vous deviez faire un retour dans le passé, est-ce que vous auriez fait quelque chose de différent ?

: Manger plus de cerises pendant la cueillette 🙂

: Ne pas chercher spécialement à tout prix à travailler en Oz, faire le tour en 3 mois et rentrer travailler en France.

Après plus d’un an loin de la France, contents de rentrer ?

D : On le savait déjà, la France est un beau pays ! Donc oui, contents d’être rentrés.

: Oui c’est un beau pays qui connait le secret de la préparation du Pastis, savoir-faire inégalable qui ne doit pas passer aux mains des anglo-saxons !

C’était notre premier interview, nous essayerons d’en organiser d’autres :).

Dans le prochain article, nous présenterons les aménagements que nous avons dans notre voiture.