l'île de Maria Island en Tasmanie

Maria island est située au large de la Tasmanie. Elle est montagneuse et ne fait qu’une dizaine de kilomètres. 

L’île est interdite aux voitures, la seule présente est celle des ranger. Il faut se déplacer à pied ou à vélo (il y a une possibilité d’en louer en achetant le ticket de la traversée). Cette île est restée très sauvage malgré la présence d’un bagne au début de la colonisation. Il en reste quelques ruines à droite à gauche notamment les énormes sillons que l’on voit en arrivant sur l’île. Si vous souhaitez réserver une chambre, vous dormirez dans les anciennes chambres de bagnards.

Maria Island n’est pas habitée, elle est donc le paradis des animaux. L’île est idéale pour rencontrer les animaux emblématiques de la Tasmanie comme les wallabies, les wombats, les pademelons et pleins d’espèces d’oiseaux  assez rare en Tasmanie voire pour certaines endémique de l’île !

Nous avons pu y rester que deux jours, car nous avions trouvé un emploi, qui devait commencer peu de temps après.

En planifiant nos activités nous avons vite compris que nous ne pourrions pas tout faire en si peu de temps. L’île est suffisamment étendue pour que chaque déplacement prend plusieurs heures.

La traversée

L’accès à l’île se fait via une navette qui relie Triabunna à Maria Island. Il y a principalement une société qui gère la traversée. La seconde propose principalement de faire le tour de l’île même s’il lui arrive de déposer également des touristes. (Pour plus d’info : https://encountermaria.com.au/)

Le prix est de 45 AUD par personne. Il faut être attentif, car les bagages sont taxés. Si vous partez à plusieurs et que vous voulez camper sur l’île, n’essayez pas d’alléger vos sacs, puisqu’ils ne les pèsent pas. Cela se fait aux volumes. Il est donc préférable de charger un de vos sacs. Ainsi, vous aurez à payer que 10 AUD en plus.

Notre traversée fut épique étant donné que la mer était houleuse. Notre embarcation a subi des vagues de plusieurs dizaines de mètres pendant plusieurs heures… A la réflexion c’était peut-être pas si haut, ni aussi long. (précision de Claire : Mehdi étant, malade la traversée lui a semblé être une éternité, mais cette dernière dure 40 minutes) La mer était agitée, et le navire était légèrement chahuté.

l'île de Maria Island en Tasmanie

On s’était mis sur le pont avant du bateau. On a eu le droit aux vents et aux embruns, mais on a vraiment pris plaisir à cette traversée même pour moi qui suis facilement malade sur les mers.

Arrivée sur l’île, nous avions vu que les montagnes de l’île étaient sous un épais nuage.

Une ranger, est venue nous accueillir. Elle avait avec elle, un wombat empaillé. Elle demande aux nouveaux venus de caresser l’animal. Ainsi, ils ne seraient pas tentés de vouloir le toucher à l’état sauvage. Nous ferons prochainement un article sur ce magnifique animal.

 

Bishop and creek sur Maria Island

Après, être passé au camping pour installer notre tente, nos duvets et nos tapis de sol. Nous voulions voyager léger et le poids d’une tente n’est pas négligeable. Une fois délester de notre fardeau, nous sommes allés faire notre randonnée de la journée : Bishop and creek.

La randonnée devait durer 5 heures avec plus de 600 m de dénivelés positifs. Nombre de kilomètres : 6.

Le chemin commence fort. Il est, certes hyper large, mais la première montée est très pentu. La voie permet aux vélos de circuler. Mais les rares cyclistes montent le pied à terre.

Depuis le haut de ce “mur”, on aurait dû voir notre objectif de la journée culminé. Au lieu de cela, un nuage nous le cachait. Ce qui n’était peut-être pas si mal. Je me suis dit, qu’une fois arrivé au sommet, on aurait vraiment la tête dans les nuages.

l'île de Maria Island en Tasmanie

Une fois cette première difficulté avalée, le chemin monte, à travers une forêt, sans trop de pente.

Le chemin devient très rapidement étroit. De plus, il est proche de la falaise. Un mauvais pas, et on finit dans la mer.

Au milieu de la randonnée, un panneau indique que les vélos n’ont plus leurs places. Les cyclistes doivent continuer a pied. On comprend vite pourquoi.

La fin est vraiment dure tant, le dénivelé est élevé. On avance sur des chemins caillouteux. Certaines pierres glissent. L’humidité apportée par le nuage rend les choses plus dangereuses.

La fin approche, on est obligé, de s’aider des mains pour avancer. On a le souffle court.

l'île de Maria Island en Tasmanie

Arrivé en haut, le spectacle est splendide. Le nuage qui stagnait au-dessus de l’île est parti. Nous dégageant la vue. Il fut difficile de ne pas avoir le vertige. Les bords des roches sont abrupts.

Mais on est satisfait de l’avoir fait. Pour moi, c’est la première fois que je grimpe autant.

Le retour fut bien plus facile et bien plus plaisant.

Cette randonnée est certes difficile, mais on a vraiment pris beaucoup de plaisir à la faire. La vue est incroyable.

Fossil hill sur Maria Island

Sur le chemin de retour, nous avons fait un crochet pour voir des fossiles qui se trouve à flan de falaise.

L’endroit est relativement petit à mon goût, mais on peut y voir des fossiles de crustacé incrusté dans les sédiments depuis 280 millions d’années.

Mon esprit a du mal a assimilé l’étendue de la plage de temps.

Ce qui est encore plus incroyable, c’est de se dire qui y’a 300 millions d’années le bout de roche que nous foulons du pied était sous la mer.

Retour au camping

Le diable de Tasmanie

L’ile est connue pour héberger un nombre important de diables de Tasmanie. En effet, celui-ci est en voie de disparition, à cause d’une maladie dé-génératrice : une sorte de cancer. Les chercheurs tentent de trouver un remède, mais en attendant, l’espèce est sur le déclin. Maria Island est le seul endroit naturelle à avoir encore une population saine. L’île empêchant la contamination par d’autres individus. 

L’animal bien que craintif, est carnivore. Il est nocturne. Il a la taille d’un renard sauf qu’il soit noir avec un collier blanc et le museau.

On l’appelle, le diable, car celui-ci un cri qui fait froid dans le dos. Claire l’ayant entendu la nuit aux campings où nous avons vu les ornithorynques, elle confirme. On imagine bien, les explorateurs entendre leurs cris en plein milieu de la nuit. Cela ne devait pas être rassurant. Vous pouvez l’écouter sur le site du gouvernement australien.

Nous savions que l’animal était nocturne et que l’on avait une possibilité de le voir près du camping. Dès la tombée de la nuit, nous sommes sortis de notre tente pour le chercher à la lumière de notre lampe torche. Nous avions fait le tour du camping, dans l’espoir de l’apercevoir.

Le tour a été infructueux. Nous avions croisé tout un tas d’animaux communs. Les wallabies, wombats, mais pas le diable.

Nous avons fini par le voir par hasard, derrière le bâtiment des toilettes. Il était là, tout petit et avec ses yeux jaunes qui nous fixait.

Craintif, il est parti se réfugier dans un bosquet. Nous n’avions pu le voir, que quelques secondes. On n’a pas eu le temps de le prendre en photo, Claire l’avait dans le viseur mais l’autofocus de nuit était capricieux. On a quand même pu entendre son cri strident.

Si vous êtes sur l’île, je vous conseille de dormir dans le camping de Darlington. Il est certes payant, mais beaucoup de personnes semblent l’avoir vu. Ils rôdent autour des toilettes à la recherche de nourriture. 

Painted hill sur Maria Island

Le lendemain nous marchons pour se rendre à la “falaise peinte”. La boucle fait 4,6 km.

Elle est appelée comme cela, car on voit les différentes couches de sédiments qui se superposent depuis plusieurs milliers d’années. Les striures ont des couleurs changeantes en fonction de la période où elles ont étaient formées.

Le mur est dominé par l’orangé. Il y’a pas mal de striure avec des couleurs plus pâles. Le spectacle est juste remarquable.

Depuis la plage, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, les falaises ne sont pratiquement pas visible. Pour s’y rendre, c’est un peu périlleux. On a que quelques dizaines de centimètres pour poser nos pieds. D’un côté la falaise de l’autre la mer. Un faux pas et on est dans l’eau. Certes, une chute sans danger, mais qui serait fâcheuse pour nos vêtements et nos appareils électroniques. Nous avons donc laissé nos sacs et appareil photo sur la plage. Les photos sont donc principalement prise exceptionnellement,  avec mon téléphone portable.

Nous avons fait la visite le matin. Le soleil n’éclairait pas encore la falaise et la mer montait. Plus tard, cela aurait été impossible, car une partie de la base aurait été sous l’eau. 

On a vu seulement la falaise à l’ombre. On a quand même réussi à faire quelques jolies photos.

Il était temps pour nous de regagner le port pour prendre le bateau vu que l’on devait traverser la Tasmanie pour notre premier jour de picking

Nous sommes rentrée par la forêt ceux qui nous a permis d’observer d’autres pademelons, des oiseaux (je n’ai pas trop parlé des oiseaux dans cet article que ce n’est pas trop ma spécialité, Claire fera un article détaillé sur les oiseaux de la Tasmanie prochainement.) et les ruines d’un ancien bâtiment du temps où l’île était une prison.

 

Dans notre prochain article, nous ferons la rencontre avec les wombats.