Cet article relate toutes les informations que nous avions pu avoir, sur comment travailler en Tasmanie et de façon, plus général, sur comment travailler en Australie.
Les personnes ayant déjà fait un roadtrip en Australie, conseillent de travailler dans les fermes. Ils disent aussi, que l’on peut gagner beaucoup d’argent et facilement. Selon la saison, le lieu et le type de travail, cela peut énormément varier.
En effet, la réalité que nous avons connue n’est pas la même. Pour commencer, il faut savoir qu’en Australie, on n’est pas payé tous les mois, mais toutes les semaines et qu’il est possible d’être payé à l’heure ou au rendement.
Le travail à l’heure
Le travail à l’heure est ce qui est le plus recherché. On est payé 20 dollars de l’heure, soit 13 € par heure, mais il est plus difficile à trouver.
Les heures de travail ici ne sont pas vraiment limitées. Il est possible de travailler du lundi au dimanche. Le travail dépendant de la maturité du fruit ou du légume, il faut que la récolte soit fait dans un certain timing. Il est donc possible de gagner entre 800 à 1000 dollars par semaine (soit, entre 500 à 650 €).
Sur le papier, c’est parfait, cela nous permet de gagner de l’argent rapidement pour financer notre essence et notre nourriture, mais en réalité, cela est plus complexe. Le ramassage de fruits (surtout pour les vendanges que l’on aborde plus bas) dépend de la météo et de la maturation du fruit. Cela rend donc les journées de travail assez aléatoires.
On pouvait faire des journées de 4h comme des journées de 9. Et des fois, il n’y avait pas du tout de travail le lendemain. Il était compliqué de gagner beaucoup d’argent.
Le travail au rendement
Le travail au rendement est considéré par certains comme de l’esclavagisme moderne, et je le pense aussi.
Le principe, est de dire, que tu es payé en fonction de ce que tu as ramassé dans la journée. Jusque-là, cela parait normal.
Le problème vient du fait, que le prix proposé est souvent bas. Et il est, étrangement, plus rentable pour l’exploitant que pour les travailleurs. Et du coup, il faut ramasser beaucoup, beaucoup de fruits pour être aussi rentable que quelqu’un payé à l’heure.
Par exemple, dans les pommes. Il fallait ramasser 400 kg de pommes pour gagner 40 dollars, à deux.
Ce qui signifie, qu’il faut ramasser 400 kg par heures. Sur une journée de 8 h, il fallait ramasser 3,2 tonnes pour être rentable, a raison de 400 kg par heure. C’est un rythme infernal. Certaines personnes arrivent à s’en sortir financièrement avec les pommes contrairement à d’autres fruits sont encore moins rentables comme les fraises par exemple.
De plus, le travail au rendement est aussi soumis aux conditions météo. Ainsi, en Tasmanie, il n’a pas eu de pluie pendant des mois. Les pommes étaient donc plus petites que d’habitude. Il fallait donc cueillir plus de pommes pour remplir une benne.
Dans certains cas, cela peut aussi être vraiment rentable, certaines personnes arrivent ainsi à ce faire des journées à 200 dollars.
Première tentative de travail
Nous savions que c’était la saison des vendanges et celle de la récolte des pommes en mars, en Tasmanie.
Pour avoir cette information, il suffit de regarder sur les groupes de partages sur Facebook ainsi qu’un document fourni par le gouvernement australien qui répertorie, quels fruits ou quels légumes doivent être récoltés, par mois et par région.
Nous avions récupéré via Facebook le contact d’une auberge de jeunesse qui cherchait du monde pour la récolte des pommes. Nous nous y sommes donc rendus dès le deuxième jour en Tasmanie. Le gérant de l’hôtel nous explique alors les règles de l’endroit et c’est là que nous avons commencé à tiquer.
Tout d’abord, si on logeait dans son hôtel, il s’occuperait de nous trouver du travail. Sachant, qu’il était en relation avec deux fermes de pommes qui nous paierait 52 dollars la benne ce qui est un bon tarif même s’il ne pouvait pas nous promettre du travail tout les jours. Jusque-là, cela semblait honnête et plutôt bien payé
Il nous a ensuite expliqués et c’est la que ça ce gatte, que l’on devait réserver l’hôtel pour les deux prochaines semaines. On ne pouvait pas louer pour moins. Et que le lendemain, il fallait encore payer pour les deux dernières semaines de mars. Sachant que la semaine était à 150 dollars par personne, ils auraient fallu dépenser 1200 dollars en l’espace de deux jours pour avoir potentiellement le travail dans les pommes ! Il fallait ramassait beaucoup, de pommes pour rentabiliser le logement, et encore plus pour gagner de l’argent.
En discutant avec des Français revenant des vergers où ils avaient travaillés toutes la journée, on a fini par être convaincu, de la supercherie. Ils n’avaient réussi qu’à gagner 50 AUD en 8h de durs labeurs, car les pommes étaient trop petites et pas encore totalement mures. On a donc fuit ce lieu qui semblait profité de la situation et ainsi préféré attendre que la saison des pommes commence, vraiment ou alors de trouver mieux ailleurs.
Les pommes en Tasmanie
En parlant à droite à gauche avec d’autres personnes ayant travaillé dans les pommes nous en avons appris d’avantage et comme nous avons finis par trouver du travail dans les vendanges (oui ça arrive, j’en parle dans le prochain paragraphe), nous avons laissé tomber l’idée de travailler dans les pommes.
En effet, au dire d’un certain nombre de voyageurs ayant travaillé dans les pommes en Tasmanie, cela est vraiment difficile. Il faut monter dans les arbres avec des panières positionnées sur le ventre et accrochées dans le dos. Les panières peuvent contenir jusqu’à 25 kilos de pommes.
Une fois, la panière remplit, il faut la vider dans une bin (une benne d’une contenance de 400 kg). C’est celle-ci pleine qui compte pour la paye.
Porter un sac de 25 kg toutes la journée et faire des allée retour avec sur les échelles peut vraiment casser le dos des travailleurs. D’autant plus, il faut travailler avec un rythme effréné pour avoir un bon salaire.
Le seul avantage de travailler dans les pommes, c’est de pouvoir travailler du lundi au dimanche.
Les vendanges
Après nos expériences dans l’hôtel de travailleurs, nous avions poursuivies nos recherches via les réseaux sociaux et gumtree. Nous finîmes par trouver un petit vignoble ayant besoin de quelques personnes en plus pour la fin des vendanges. Nous avons fait deux jours dans cette ferme. Cela nous permit également de trouver des contacts et ainsi travailler dans une autre ferme par la suite. Finalement, le bouche à bouche, c’est ce qui fonctionne le mieux quand on cherche du travail.
Faire les vendanges n’est pas un travail si difficile comparé à d’autres et permet en général d’avoir une jolie vue comme la photo de couverture. Armé d’un sécateur, on coupe les grappes de raisins. Puis on les met dans un saut. Qui, à son tour est récupéré par un tracteur.
On peut avoir mal aux mains à force de couper, où d’arracher les feuilles de vigne. On peut avoir mal au dos, surtout si les vignes sont trop basses. Mais dans l’ensemble, le travail est facile.
Ce qui motive, le plus pour travailler dans les vignes, c’est que c’est souvent payer à l’heure. Si on aime le raisin, il y’a toujours moyen de manger quelques grains en passant.
La tradition des viticulteurs de Tasmanie et comme en France : offrir un barbecue à toutes les personnes qui ont travaillées, le dernier jour dans le vignoble. C’est l’occasion de goûter le vin que produit la ferme.
On a pu goûter ainsi, plusieurs vins différents. Les vins de Tasmanie ne sont généralement pas très bons. En plus, ils sont cher, 30 AUD la bouteille (à peu près 20 euros). Les sépages que l’on a goûté sont : le pinot noir, le pinot gris, le sauvignon et le riesling. Chose amusante, ils n’ont pas traduit les noms Ffrançais.
Un seul vin était aussi bon que le vin Français. Si vous voyager en Australie et que vous voyez du vin provenant de Native point, prenez-en, il en vaut le coup.
Après cet article laborieux sur le travail, on repasse à des articles plus amusants et plus sur notre voyage. Le prochain : les admirables ornithorynques.
[…] Il était temps pour nous de regagner le port pour prendre le bateau vu que l’on devait traverser la Tasmanie pour notre premier jour de picking. […]
[…] notre premier rendez-vous, raté avec l’hôtel de travail (voir l’article), nous nous étions mis en recherche d’un camping pour […]