Avant de partir en Australie, je suis devenu intolérant au gluten. Il était donc évident que manger sans gluten en roadtrip serait ma première préoccupation. Avant de partir, j’étais vraiment inquiet à ce sujet.

Le contexte social et économique du gluten

En France, à chaque fois que j’allais au restaurant, c’était un véritable combat. Les restaurateurs Français connaissent très mal le gluten. Ils proposent de ce fait très peu d’alternative. Je me retrouvais donc souvent à prendre un temps fou à trouver l’endroit où je pourrais manger.

En Australie, c’est radicalement différemment et je le compris assez vite. Dès notre premier restaurant, Claire voulait absolument manger la spécialité à Melbourne, du blanc de poulet frit que je ne pouvais donc pas en manger. J’ai demandé sans trop y croire à la serveuse, si elle avait quelques choses pour ceux qui mangent sans gluten. Et là, incroyable, non seulement elle connaissait, mais en plus, elle a pu me proposer une pizza sans gluten. Trouver de la nourriture sans gluten dans Melbourne, c’était facile, mais est-ce que les Australiens vivants dans le bush seront aussi bien informés ?

C’est surtout en rencontrant Tracy et Wayne dans notre premier Helpx, que nous avions compris que les Australiens étaient vraiment en avance sur le thème des intolérances alimentaires. Ils savaient faire la différence entre ceux et celles qui sont cœliaques et juste intolérant. Après, c’est peut-être qu’elle était infirmière.

Le sans gluten en Roadtrip

A vrai dire, les restaurants dans le bush ne sont pas légions. De plus, nous voyageâmes à moindres frais, nous n’allions donc pas souvent au restaurant.

Pour la nourriture, nous faisions majoritairement nos courses dans les supermarchés comme Coles et woolworth (équivalent d’Auchan, Carrefour ou Leclerc) qui ont un rayon sans gluten assez fourni en pâte, pain, biscuit ou encore poisson et poulet pannés surgelés. La chaîne de magasin IGA où nous avons dû faire nos courses quelquefois n’en possèdent pas. Nous nous contentions de riz et légumes dans c’est cas là. 

le petit déjeuné et le déjeuné

Pour le petit déjeuné, je mangeais la plupart du temps, des galettes de riz de soufflé avec de la pâte à tartiner au chocolat noisette. C’est sans gluten et donc sans risque. Il est possible de trouver des céréales sans gluten dans les supermarchés. Accompagné pour la plupart du temps avec du lait végétal aux amandes ou à la noix de coco. Notre choix dépendait, surtout des soldes du moment chez coles. (encore une astuce de Dominique et Vincent). 

Il faut aussi savoir ce faire plaisir de temps en temps en road trip. Nous avons un matin fait des pancakes. Il est facile de trouver des bouteilles de poudres toutes faites où il suffit de rajouter de l’eau. En plus, il est facile d’en trouver sans gluten !

Pour le repas, du midi, nous mangions assez rapidement, soit pour reprendre la route et ou de profiter de notre journée de visite. De ce fait, nous ne faisions rien cuire.

Le choix n’était pas légion non plus. Tout d’abord, il était possible de trouver assez facilement des wraps sans gluten, ou du pain de mie sans gluten. C’était vraiment bon, mais aussi très chère. A l’époque, les prix tournaient autour des 5 AUD. Un vrai poste de dépense sur le long. 

Par contre, les galettes de riz de soufflé ou de maïs, étaient beaucoup moins chères. Il suffit de les tartiner par différentes sauces, et voir du bœuf séché. (bon j’avoue qu’en tant que nouvellement végétarien, il m’est difficile d’écrire ces mots).

Il est vrai qu’après six mois de régime sans gluten en roadtrip, cela devient dur à avaler. Puis on finit par ressembler à cela :

Un diner sans gluten en roadtrip

Le soir c’était feu de camp. Comme écrit précédemment, la découverte des feux nous a radicalement changé notre voyage. Nous pouvions cuisiner notre dîner avec le brasero.

A vrai dire, ce n’était pas vraiment de la grande cuisine. Cela restait assez sommaire. Du riz blanc cuit dans un peu d’eau. Parfois, du maïs que l’on faisait chauffer dans du papier d’aluminium, poser dans les cendres du feu. Très souvent, c’était des oignons grillés. D’autres fois, c’était des aubergines, des poivrons ou des courgettes.

Là aussi, ce n’était rien d’extraordinaire mais au moins, nous n’avions pas faim et je n’étais pas malade.

Les pièges inattendus

Malgré toutes mes précautions je suis tombé malade dans le désert. Un de mes plats contenait du gluten.

J’ai eu du mal à identifier le problème. Je mangeais comme d’habitude, riz, légumes, viande, sauf que j’étais mal.

En fait, après réflexion, j’avais introduit dans mon plat, de la sauce BBQ. J’en pouvais plus de manger du riz blanc. J’avais pensé que mettre un peu de sauce me changerait. Sauf, qu’en regardant les ingrédients de plus près, la sauce contenaient du gluten, pas beaucoup, mais suffisamment pour me rendre malade. On a fait attention par la suite d’en acheter sans gluten. 

La morale de cette histoire, et malgré l’avancé culturel du gluten en Australie, il faut être prudent, car les Australiens ont tendances à en mettre partout comme dans les chips, les sauces, les saucisses… À chaque achat, penser à vérifier que votre produit, ne contient pas de gluten. C’est forcément marqué. Et juste le mot « contient » peut être facteur de souffrance. 

Les excursions et le sans gluten

Faire des activités en groupe et manger sans gluten en Australie, c’est vraiment facile. Il suffit juste de prévenir le tour opérateur de notre intolérance et il nous prévoit ce qu’il faut.

Je me rappelle notamment, de notre sortie sur l’archipel des white sundays, où nous avions naviguer sur un catamaran pendant quatre jours. On était deux intolérants et tout c’est très bien passé. Donc aucune inquiétude à avoir sur ce sujet. 

Les gourmandises sans gluten en roadtrip

Il est difficile de tenir moralement aussi longtemps en mangeant toujours la même chose, donc nous nous accordâmes quelques friandises.

-Tout d’abord les barres céréalières. En effet, la plupart des barres céréalières contiennent du gluten, mais j’ai trouvé l’ultime barre. Je l’ai trouvé à Coles, elle était à base de « nuts » avec du chocolat. Parfois y avaient des fruits séchés. Un délice. J’en suis devenu rapidement accro. J’en ai pas trouvé ici. 

Les chips : classique on en trouve partout. Par contre, j’ai mangé beaucoup, beaucoup de chips saveur vinaigre.

Le maïs : En fait, c’est Katy, qui nous a appris l’astuce. Il faut l’enrouler dans du papier d’aluminium, puis le mettre sur les braises du feu de camp.

les marshmallows :  c’est Katy aussi qui nous donna cette astuce. Deux biscuits en chocolat, avec au milieu un marshmallow grillé. L’astuce c’est d’avoir un marshmallow de la bonne taille, ni trop gros, ni trop petit. C’est une recette secrète venue des Etats-unis d’amérique, ne dites pas que c’est moi qui vous l’ai dit. En Australie, il faut prendre les légendaires tim-tam. Pour nous autres, les intolérants et allégiques entre deux galettes de riz c’est parfait.

Le hallal en roadtrip

J’ai souvent lu sur internet, la fameuse question: « est-ce que l’on peut manger hallal en australie ». En général, personne ne le sait.

Nous, nous avions demandé à « Tracy & Wayne », que nous avions vu à Espérance.

Ils nous ont expliqué, qu’un petit croissant vert était indiqué sur l’emballage de la viande. Il faut avoir le coup d’œil pour le voir.

Par contre, dans les boucheries, je ne pense pas qui y en ait. À part dans les grandes villes comme Melbourne ou Sydney.

Pareil pour les animaux exotiques, comme les kangourous ou les émeus, pas sûr d’en trouver en hallal. 

Les végétariens et les végans

Pour ceux et celles qui ne mangent pas viandes, ni de produit provenant d’animaux, il n’y a aucun problème. Les Australiens sont vraiment cool et bienveillant sur les régimes alimentaires.

Voilà, après cet article qui je sais, va être fortement utile, on peut reprendre la route. Direction : Shark Bay.